lundi 21 octobre 2013

Apprentis sorciers


"Recherchez la liberté et vous deviendrez esclave de vos désirs. 
Recherchez la discipline et vous trouverez la liberté" 
Koan Zen



Je trouve cette citation particulièrement intéressante, non pas que j'ai atteint moi même la discipline qui permette d'accéder à la liberté, mais je pense qu'il suffirait simplement d'arpenter ce chemin pour changer bien des choses. 

Nous vivons dans une société où l'on crée des besoins à la chaîne et où l'on conditionne les gens a un idéal illusoire construit autour d'un concept de la liberté vidé de son sens. Cette idée de la liberté comprise aujourd’hui par nos contemporains, n'est en fait qu'un comportement individualiste consumériste visant à faire fonctionner le système capitaliste, système inadapté à l'humain, ni à la planète. 
De nos jours, des hommes esclaves des intérêts privés de leurs maîtres, eux mêmes esclaves de leur cupidité, font la guerre pour "libérer" des peuples considérés comme esclaves d'un dictateur, d'une religion ou d'une idéologie différente. Cette "libération" génère un chaos, condition sinequa none pour remodeler à sa guise la volonté des groupes humains.  
La stratégie du choc comme l'appelle la journaliste canadienne Naomi Klein. 
La nouvelle idéologie inoculée sera dès lors compatible avec l'économie de marché, les multinationales s'accapareront des richesses du pays et toute souveraineté sera assimilée à une attitude réactionnaire et raciste. Le vide existentiel étant nécessaire pour pousser l'homme à le combler par la consommation, toute notion de spiritualité sera marginalisée en mettant en avant l’extrémisme de minorités religieuses, parfois construit de toute pièce. 

L'argent, le confort matériel, le paraître, le sexe, la satisfaction immédiate de besoins que l'on finit par croire qu'ils viennent de nous, tels seront les seuls idéaux matérialistes à atteindre. L'uniformisation du monde par l'idéologie capitaliste tend à imposer ce concept de "liberté" : une soumission aux instincts les plus bas qui est le parfait opposé de ce que la Tradition entendait par le terme de "Liberté", à savoir une libération de l'emprise de ses instincts par une meilleur compréhension et un contrôle, permettant une transcendance et une sublimation. Bien sûr, cela ne signifie pas suppression pour autant, au contraire ce désir doit être nourri, attisé, c'est le moteur de notre vie. 

Le monde contemporain et ses multiples tentations créés la confusion. 
Par exemple, les parents confondent parfois "besoins" et "désirs créés de toute pièce par la société de consommation". Les parents se doivent de répondre aux besoins de l'enfant, lui donner à manger, à boire, le protéger. Le chemin vers le désir doit être arpenter par l'enfant lui même, il doit entrer en interaction avec son environnement pour le réaliser, il doit apprendre la frustration qui l’amènera à transcender ce désir, lui faire comprendre ce que cache cette attirance. Un enfant dont le désir est assouvit par un intermédiaire extérieur, trouvera tout de suite un nouvel objet à désiré. Par la suite, l'enfant devenu adulte risque de tomber dans un comportement égocentrique et une forme de boulimie (de nourriture, d'affection et plus globalement de tous substituts addictifs) après avoir intégré très tôt l'idée que tout désir doit aboutir à une satisfaction immédiate. À l'inverse, le désir comblé peut aboutir à un comportement dépressif, le feu intérieur n'étant plus attisé. La personne pensera que le désir est accessible uniquement par l'intermédiaire d'autrui et que son action propre n'a aucun effet. Dès lors, la dépendance à l'autre opérera, il n'aura pas les armes nécessaires pour nourrir le feu intérieur qui dort sous les braises. 

Il est facile de comprendre que la société de consommation se satisfait pleinement de ce genre de citoyens, le vide existentiel est bien creusé chez ce type de personnes et le système leur apportera toutes sortes de produits (antidépresseurs, TV, jeux vidéos...) pour réparer provisoirement les effets, sans jamais s'attaquer à la cause originelle de leur mal être. L'isolement, ou le sentiment d'être isolé, caractérise aussi ces personnes, car l'accent mis sur la satisfaction de ses besoins coupe naturellement l'individu de l'extérieur. Tout cela est un résultat amplifié par la peur de l'inconnu et entretenu par les médias anxiogènes (séries policières, films violents, faits-divers...) lesquels créent un besoin de sécurité. Celle-ci passera par la nécessité de se plier à l'image que l'on se fait de l'opinion publique. Image artificielle construite par les médias. Ainsi, grâce au regard biaisé et orienté du journal télévisé, le public découvrira que la seule voie d'issue à son malheur passe par une adhésion aux besoins du capitalisme. Et la boucle est bouclée.

L'idée de rébellion est elle même déviée de son sens premier. Le rebelle d'aujourd'hui ne cherche pas à renverser le système, ni à générer de mouvement révolutionnaire. La rébellion d'aujourd'hui est parfaitement raccord avec l'idéologie qu'il prétend combattre. Conformément à ce dernier, le rebelle moderne est individualiste, il pense d'abord à ses intérêts, embrasse l'esprit de compétition et de prédation inhérente à la logique capitaliste. Il lutte avec brutalité contre les vraies idées révolutionnaires, celles qui ne passent pas à la TV ou dont le message est trahi par les relais médiatiques pour être mieux ridiculisé. Si le rebelle 2.0 s'oppose à l'autorité de ses maîtres, ce n'est pas pour proposer un monde meilleur, mais pour leur prendre la place. Car il est profondément envieux, il se rêve en Tony Montana prêt à gravir au plus vite les échelons pour déboulonner le parrain.

L'argent est le Dieu du Rebelle médiatisé, qui n'est en fait qu'une fausse alternative au régime en place. Ses objectifs sont les mêmes, il vise uniquement une autre cible marketing, principalement les jeunes. Chez lui aussi toute velléité spirituelle est étouffée, car la TV lui aura dit que les prêtres sont tous pédophiles et les femmes voilées toutes soumises. Mais si le rebelle se réfère à la religion, ce sera pour la détourner, servir ses appétits communautaristes et doper son individualisme. Le rebelle 2.0 entre en religion pour marquer sa différence par rapport à l'autre, c'est un apparat identitaire qui se torche avec l’universalisme de la Foi qu'il prétend défendre. 
C'est dans ce rapport à la société dépolitisé, décomplexé et décérébrée qu'il va s'en prendre à l'autorité, celle des professeurs, des flics... Il privilégie la quantité à la qualité, l'accumulation des biens matériels tout comme les hommes et/ou femmes qui ne sont plus qu'objets nécessaires à la renommée et au blindage de l'ego. il est contre les entraves, pour la dérégulation du marché, il pense naïvement que l'égalité des chances est le produit de l'abolition des barrières. Or, sans cadre, c'est la loi du plus fort par l'argent qui l'emporte dans cette situation. Le rebelle en ressortira perdant et dans le meilleur des cas il se rendra compte de la manipulation avant d'être descendu. Au final il ne restera dans l'histoire que son rôle d'idiot utile à la conservation du pouvoir par l'élite en place. Bref, on est bien loin de la contestation d'un Robin des bois, l'altruisme n'est pas la priorité.

La liberté "officielle" est un esclavagisme et une usine à barbares incultes. Les vecteurs de ce mythe sont les seuls à bénéficier de ce chaos et pour l'instant ils se sentent protégés à l'abri dans leurs quartiers résidentiels surprotégés. Mais un jour où l'autre, le monstre se retournera contre son créateur car on ne peut vivre indéfiniment coupé de la réalité.

lundi 3 juin 2013

Élections Présidentielles



Ordre Mondial - Keny Arkana
Extrait de l'album "Désobéissance" (2007)

Je suis là, partout, j'ai resserré les murs,
J'ai imposé ma surveillance, caméra partout dans les rues,
J'ai approfondi les frontières, un rempart pour le Tiers Monde,
Un champs de tir pour les sans 'faf', histoire que les affaires montent.
Je ne défends pas l'être humain, je défends les capitaux,
J'instaure les règles du commerce en faveur des occidentaux,
Je suis l'art de piller, en faisant croire qu'on ne vole rien,
Au service de la croissance, tes droits de l'Homme, j'en rigole bien!
Je me cache derrière des idéologies pour que l'opinion soit d'accord,
J'ai imposé la biométrie sur vos passeports,
J'ai fabriqué la peur, pour que tout le monde soit sur écoute,
Car moi je veux tout répertorier, moi je veux des chiffres et des codes barre!
Je contrôle vos esprits par le biais des médias, vous êtes à ma merci,
Les pieds embourbés dans l'inertie,
Car vous vous croyez libre, mais formatés depuis l'école,
Pour vous apprendre la hiérarchie, à toujours obéir aux ordres.

 

Refrain (x2)

Je suis l'ordre mondial...
L'ordre créé par les puissants,
Confréries, chefs de multinationale,
Politiques économiques, je suis la conjoncture,
Imposée à la planète, j'ai instauré ma dictature.

J'ai anéanti le pouvoir national, j'impose ma loi dans les pays,
C'est le jeu de l'illusion que vous appelez "démocratie",
Car l'ordre vient de moi, certainement pas d'un peuple,
Je vous façonne à mes choix dès que vous tombez dans la peur,
Je suis le produit des tyrans, la structure qui détruit,
Au nom des valeurs marchandes, implantées jusqu'à vos esprits,
Je pompe le sang du Tiers Monde, j'choppe leur politique,
Leur ordonne de nous vendre tous leurs services publics,
Un peuple qui se lève? Moi je lui couperai ses vivres,
Pour mieux alimenter sa haine et l'emmener en guerre civile,
Car y'a pas meilleur profit que le business de la mort,
Destruction, reconstruction, investissement, marché des armes,
Pro-guerre, prospère je fais monter la sauce,
Vous monte les uns contre les autres, pour alimenter ma force,
Car mon règne prend son ampleur dans toutes vos divisions,
Libéralement capitaliste, au service de vos illusions.

 

Refrain(x2)

Tout est profit, tout est marchandise, telle est ma devise,
J'ai inventé les classes pour que vous vous trompiez d'ennemi,
Je vous ai donné des outils, pour lutter contre moi,
Des syndicats, quelques partis mais toujours cadrés par mes lois,
Je, détruis la Nature car ce qui m'importe c'est la, croissance
Votre planète, elle est devenue mon esclave,
Je la nourris de déchets, la pollue jusqu'à la racine,
Pendant que je me rassasie de nouvelles mesures assassines,
J'empoisonne vos corps d'aliments trafiqués,
Génétiquement modifiés car le mal çà fait du chiffre
J'ai déréglé le climat, déshumanisé les Hommes,
Dénaturé le vital, flingué l'espoir en plein essor,
J'ai réussi à vous faire croire, que la Vie se résumait à consommer, consommer,
(Consommer) pour mieux construire mon empire,
Je suis capable du pire, pour vous faire croire en ce qu'il faut,
Si je contrôle vos esprits, c'est grâce à la culture du profit.

 

Refrain(x2)

dimanche 2 juin 2013

DCLXVI



Le cycle Uranus-Neptune


Le cycle Uranus-Neptune dure 171 ans ; il dépasse donc largement le champ d’une vie humaine.

Le cycle actuel de ces deux planètes a commencé avec leur conjonction du Capricorne, au printemps 1821.
[...] La prochaine conjonction aura lieu en 1992, vers 16° du Capricorne. Les phases du cycle Uranus-Neptune sont à rapporter aux événements historiques qui ont conditionné le genre de société où nous vivons actuellement.

Les astrologues ne tiennent habituellement pas assez compte du fait que la plupart des problèmes que doit affronter un individu dans sa vie personnelle, sont, en grande partie, la conséquence d’événements importants, nationaux ou internationaux, du passé.

Le cycle actuel Uranus-Neptune a commencé peu après la mort de Napoléon et l’image qu’il a personnifiée est encore très vivace de nos jours. Et pas seulement en France où les lois napoléoniennes sont encore appliquées, mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde. Les astrologues européens lui sont redevables de la mention obligatoire de l’heure de naissance sur les fiches d’état-civil, dans tous les pays qui faisaient partie de l’Empire.

L’image de Napoléon a indubitablement influencé Hitler et Mussolini, ainsi que de nombreux dictateurs d’Afrique et d’Amérique latine. La façon résolue et énergique dont Napoléon a utilisé le pouvoir social se reflète couramment aujourd’hui dans la manière qu’ont les magnats de l’industrie de mettre la main sur les inventions et découvertes de la technologie et d’édifier des cartels internationaux. Le pouvoir personnel et social qu’ils ont aujourd’hui est même supérieur à celui qu’avait Napoléon.

L’énorme pouvoir du complexe industriel-militaire actuel reflète une concentration de pouvoir rendue possible par la révolution industrielle, technologique et sociopolitique qui a commencé avec le XIXe siècle. Pour le meilleur ou pour le pire, la vie économique, politique et sociale de la moitié de la population du globe se trouve entre les mains d’un petit nombre d’individus tout-puissants.

Le cycle actuel Uranus-Neptune, qui a commencé avec la conjonction en Capricorne, est un symbole astrologique particulièrement juste de l’utilisation du pouvoir social pour la glorification personnelle. Le Capricorne se rapporte à la domination de toutes les activités sociales par l’Etat, une corporation, la banque ou par quelque personnage dominant : un dictateur ou dirigeant politique, magnat de l’industrie ou leader d’un syndicat mondial.

Comme les deux prochaines conjonctions Uranus-Neptune en 1992 et 2163, se feront aussi en Capricorne, il semblerait que l’usage et le mauvais usage du pouvoir social affecteront l’humanité pour les temps à venir.

La leçon à retirer de ce cycle, c’est comment utiliser le pouvoir engendré par les changements et inventions uraniens au profit de tous les peuples et non pas au seul bénéfice d’un petit groupe «  d’individualistes acharnés ». Des tentatives valables d’édifier diverses formes d’organisations humanitaires ont été effectuées, notamment par quelques-uns des plus grands magnats, comme Henry Ford, John D. Rockefeller et Andrew Carnegie ; Mais, en général, les industriels ne sont intéressés que par leur bien-être personnel et les hommes d’Etat par leurs intérêts nationaux. Le désir d’acquérir argent et pouvoir, même aux dépens de valeurs morales, demeure la règle plutôt que l’exception.

L’opposition entre ces deux planètes au début du siècle a porté à son paroxysme tout ce que l’humanité avait essayé d’accomplir dans le sens d’une métamorphose globale depuis 1821. Malheureusement, comme l’humanité n’a pas réussi à effectuer un contrôle avisé, éthique et spirituel des fantastiques nouvelles énergies mises à sa disposition, l’opposition a entraîné, dans le monde entier, des clivages et des destructions dans lesquels nous devons vivre : guerres mondiales, prolifération des armes nucléaires, pollution du globe, extinction de nombreuses espèces animales et climat généralisé d’hostilité et de peur.

Uranus et Neptune n’ont pas encore réussi à dominer Saturne, symbole d’impérialisme et de souveraineté nationale absolue. Les institutions et idéologies périmées de Saturne ainsi que les préjugés sociaux et religieux de l’homme sont restés en place. Ensuite, vint le carré décroissant des années 50. L’humanité se voyait proposé le défi de se réorienter plus positivement et de meilleure façon aux pressions et confrontations de la politique internationale. On aurait dû faire carrément face, à ce moment là, aux résultats finaux de tout ce qui a été fait, depuis le début du siècle (l’opposition).


Alexander Ruperti, 1978 – Les cycles du devenir - Éditions du Rocher (p.335)

dimanche 20 janvier 2013

Manipulation médiatique des conflits et mensonges sur la lutte anti-terroriste

Soutien de la France aux rebelles syriens, intervention en Lybie et au Mali, derrière ces conflits se cache des intérêts économiques.
Ce néo-colonialisme soutient, forme et arme des groupes terroristes lorsque les intérêts des multinationales (Total, Areva) sont en jeu et que les pays veulent retrouver leur souveraineté. Par contre, si des pays souverains refusent d'entrer dans le business, la propagande médiatique se charge de les diaboliser. L'armée ne se bat pas pour les peuples mais pour les intérêts de groupes privés. Voici grosse modo la vision ridicule et manichéenne de la géopolitique selon les médias qui tentent d'endormir les gens avec toujours l'islamisme, mot fourre-tout qui ne veut rien dire (avant c'était le communisme) mais qui va effrayer la ménagère occidentale :
  • Islamistes en Afghanistan = méchants (il devait y avoir Ben Laden dans le lot à l'origine).
  • Islamistes en Libye = gentils (c'est Bernard Henri Levy qui le dit).
  • Islamistes au Mali = méchants (mais pourtant ils seraient du même groupe qui a assassiné Khadafi en Libye pour le compte de l'OTAN ?!? Khadafi a eu le malheur de défier le Dollar et l'Euro avec son projet de "Dinar Or", monnaie pour le continent africain).
  • Islamistes en Égypte = gentils.
  • Islamistes en Arabie saoudite = gentils (c'est des amis des États-Unis, unis par le pétrole et leur iranophonie).
  • Islamistes en Syrie : gentils (il faut renverser le méchant Bachar El Assad qui est iranophile et veut dorénavant faire son business avec les russes et les chinois).
"L’objectif étant d’aboutir à une gouvernance mondiale, ces élites jouent sur deux tableaux. Soit ces pays musulmans adoptent et se coulent dans la foi mondialiste, alors c’est un acquis pour les tenants du nouvel ordre mondial ; soit ces pays musulmans résistent et par réaction instaurent des régimes politiques s’inspirant plus profondément encore de l’Islam (charia, …) et c’est ce qui est en court à différents degrés, depuis 2011, en Égypte, en Libye, en Tunisie, etc ; alors, les grands prêtres de l’ordre mondialiste pourront justifier de nouvelles mesures coercitives ou d’actions militaires pour combattre selon eux l’obscurantisme. Pour le mondialisme, l’ennemi est utile. Il permet l’instauration de mesures liberticides dans son propre camp au nom de la lutte contre le terrorisme tout en permettant l’élaboration d’une politique extérieure plus vigoureuse au nom de la démocratie et des droits de l’homme."
Pierre Hillard
Source : 1ère partie http://www.mecanopolis.org/?p=26158
 Pour aller plus loin dans l'analyse, cette émission très intéressante de France Inter (datant du mois de décembre) donne la parole à Georges Corm pour la sortie de son livre "Pour une lecture profane des conflits".
Extrait du résumé de l'éditeur :
"Georges Corm donne ici les clés décisives pour comprendre les mécanismes ayant permis depuis les années 1990 de paralyser les oppositions aux guerres injustes et d’étouffer la pensée objective du réel et de ses complexités : la puissance des représentations médiatiques (et académiques) portées par l’imaginaire du « retour du religieux », la manipulation de la mémoire et de l’histoire, l’instrumentalisation de prétendues valeurs politico-religieuses pour susciter des conflits, la relation perverse entre les intérêts géopolitiques de certains États et leur prétention à défendre dans l’ordre international des idéaux religieux, l’application sélective du droit international aux situations conflictuelles".

mardi 15 janvier 2013

Dragon chinois

La technique du dragon chinois est une stratégie visant à convaincre une assistance d'une hypothèse incertaine. Elle est parfois utilisée en science pour conforter une idée douteuse. 

Par exemple, la théorie selon laquelle l'écroulement de la 3e tour lors des attentats du 11/09/2001, fut causée par un incendie suite à la projection de débris.

Le scientifique qui veut fabriquer un dragon chinois va, par exemple, créer un contradicteur imaginaire défendant une théorie opposée à la sienne. Et en démontrant que la théorie de l'adversaire ne tient pas (l'exercice est d'autant plus facile qu'il a lui-même inventé ses arguments), il va convaincre que la sienne est juste. 

Par exemple : ceux qui n'adhèrent pas à la version officielle des attentats, nient l'existence même de ces attentats. 
Ce sont des dangereux négationnistes proches de l'extrême droite, qui affirment qu'un complot juif est derrière tout ça (vous remarquerez qu'il est contradictoire de nier un fait, tout en incombant la cause de ce fait à quelqu'un).

Bernard Werber - Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu, p.248 de l'édition Le Livre de poche

Les annotations en orange sont les miennes, on pourrait trouver une multitude d'autres exemples : Too big to fail ! Nous devons renflouer les banques et transférer leurs dettes du secteur privé dans le public car les pseudos "spécialistes" nous martèlent qu' il n'y a pas d'autres alternatives au système, sans ça ce serait le chaos / Breveter le vivant, privatiser les ressources en eau, produire des aliments génétiquement modifiés, le nucléaire, cela fait parti du progrès selon d'autres pseudos "spécialistes" (qui bien souvent travaillent pour les multinationales qui se font de l'argent sur ce  "progrès")... Bien sûr ceux qui pensent le contraire sont des arriérés, de dangereux anarcho-gauchistes, hippies utopiques de surcroît.
 
Pour plus d'informations sur les zones d'ombres sur les attentats du 11/09/2001 :
Éric Laurent, 2005 - La face cachées du 11 septembre  - Disponible en édition Pocket

Site Internet de l’association Reopen911 - http://www.reopen911.info/

vendredi 4 janvier 2013

Rouge pétrole

Y a t-il un lien entre l’impérialisme occidental, la liberté d'expression dans les médias, le 11 septembre et le lobbying industriel?
Ce lien existe, mais il est rare d'en entendre parler au journal télévisé. À la place on préfèrera vous parler de la baisse du pouvoir d'achat, de la neige qui tombe en hiver, de la sécheresse en été, des petites piques entre politiciens, du Buzz du moment, ou du match OM-PSG...


Ce lien est le pétrole.

Les conflits de civilisations, les guerres au Moyen-Orient, le chômage, la faillite de Ford… Toutes ces questions prennent une autre dimension lorsqu'on les met à la lumière des intérêts pétroliers sous-jacents. Quand je dis «pétrole», je devrais aussi parler des énergies fossiles dans leur ensemble.
Toutes les guerres du XXème siècle jusqu'à aujourd'hui ont le contrôle des énergies fossiles en ligne de mire. Pour s’en persuader il suffit de lire « Pétrole : la fête est finie » de Richard Heinberg (1), ou de jeter un œil sur les documentaires « Gaz et pétrole : guerres secrètes » (2)  et / ou « Pétrole et écrans de fumée » (3).


Le système capitaliste est dépendant du pétrole, une quantité incroyable de nos objets du quotidien utilisent le liquide noir dans leur conception : sans lui pas de déplacements en véhicule, pas de livraisons de marchandises dans les grands Hypermarchés.
Dans les prochaines années le monde va devoir adopter un tout autre mode de vie, abandonner la production de masse qui est source de gaspillage, et opter pour de nouvelles énergies renouvelables.
Pour sa survie l'homme devra réapprendre à trouver ses besoins primordiaux dans son environnement proche, retourner à l'essentiel des choses et privilégier la qualité de vie à la quantité.
Ce tournant dans l'histoire de l'humanité aura nécessairement des répercussions énormes sur l'économie de marché qui s'effondrera, car qui ne consomme pas ne fait pas fonctionner le système.
Nous allons devoir abandonner nos vieilles habitudes acquises depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle, qui sont à l'origine des catastrophes écologiques. À peine deux siècles ont suffit pour épuiser les réserves qu'une planète a mis des milliers d'années à produire. D'une certaine façon nous avons tous une part de responsabilité dans l'explication du chaos actuel.

Aujourd'hui l'or noir se raréfie à cause de l'exploitation intensive de ce dernier siècle et nous approchons du pic qui laissera beaucoup de personnes sur le bord de la route.
Cette dernière expression imagée peut renvoyer aux pannes d'essence de nos véhicules, cependant ce ne sera qu'une des conséquences les moins graves de ce manque.
Les gouvernements sont au courant de cela, la demande se fait de plus en plus forte avec l'émergence de nouveaux pays industrialisés, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil et les réserves s'assèchent inéluctablement en même temps que notre écosystème se dégrade.
La crise écologique est déjà là, on en voit les effets sur notre écosystème et il est impossible de la nier. La crise énergétique causée par le manque de ressources fossiles existe tout autant, mais est encore médiatiquement dissimulée. Elle est même une des raisons de la crise économique actuelle.


Pourquoi cette dissimulation?

Avouer au peuple que le pétrole manque et qu'il devra renoncer à son mode de vie est une décision qui traduirait inéluctablement l'impuissance du gouvernement. Cependant il sera difficile pour les États-Unis de justifier de nouvelles guerres contre l'Iran (pour leur réserve de pétrole) ou la Russie (pour le gaz) sous de faux prétextes aussi mensongers que la destitution d'un dictateur (Saddam Hussein pour l'Irak, mis en place par les États-Unis pour rappel) ou les représailles d'attentats terroristes.

Je n’approfondirai pas la question des zones d’ombres des attentats du 11 septembre 2001, des livres comme « La face cachées du 11 septembre » du journaliste Éric Laurent (4) ou le site de l’association Reopen911 (5) sont de formidables sources d’informations accessibles pour toute personne voulant se sortir de la propagande médiatique d’une pensée unique au service des seuls intérêts de Wall-Street.

Pour les éventuelles vierges effarouchées (de moins en moins nombreuses) qui crient au danger de la  théorie de la conspiration, il faut se mettre dans la tête que la version officielle en est une (de théorie de la  conspiration contre les États-Unis). Affirmer qu’Al CIA Qaïda, le Mossad ou/ et l’administration Bush sont derrière tout ça, seule la réouverture d’une enquête indépendante pourrait tirer ça au clair. En attendant, libre à chacun de nier qu’il y a bien eu trois tours qui se sont écroulées ce jour là, ou que trois études scientifiques conduites depuis 2003 ont conclu à des délits d’initiés et des malversations financières en lien avec le 11 septembre. Et que dire des membres de la commission d’enquête qui ont affirmé au Washington Post que la version officielle du 11/9 était basée sur de faux témoignages et de faux documents ? (6 / 7)  

Revenons à nos moutons.

Comment l’OTAN sous commandement US, pourra justifier de nouvelles guerres maintenant que l’épouvantail Ben Laden n’est plus ? « N’est plus » depuis mai 2011 ou décembre 2001 comme le prétendent des sources alternatives, là n’est pas la question (8).

Depuis l’assassinat de Khadafi et les événements syriens, on peut voir le retour à une stratégie plus traditionnelle, façon « Chicago Boys » de Milton Friedman : faire de l’ingérence en finançant l’opposition d’un gouvernement rebelle, voir en organisant un coup d’État, comme ce fut le cas en Amérique latine avec la mise en place de Pinochet au Chili et la tentative de renversement d’Hugo Chavez au Vénézuela. Pour aller plus loin, je conseille vivement le livre (ou le documentaire qui en est tiré) « La stratégie du choc » de Naomi Klein (9) et / ou celui de John Perkins : « Confession d’un assassin économique » (10).

Financer, former et armer des mercenaires pour protéger ses intérêts, voici ce qui se cache derrière « l’élan démocratique » qui pousse l’occident à libérer les peuples. Ainsi chez nous,  Internet a le droit pousser le monde arabe à se soulever si les multinationales et Bernard Henri Levy y trouvent leur intérêt : pétrole lybien? position stratégique syrienne? Mettre un terme à l’iranophilie de Bachar El-Assad ? Bien entendu il est nécessaire d’éviter  de donner de mauvaises idées révolutionnaires à l'Europe où les « indignés » et les altermondialistes sont niés, minimisés, tabassés dans les manifestations, voir assimilés à des terroristes (cf. Affaire de Tarnac, l’aéroport de Notre-Dame-des Landes, etc…). Laissez place au MES (Mécanisme Européen de Stabilité Monétaire)(11) , au TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) (12)  et autres gadgets anti-démocratiques dans le but de faire rembourser au peuple une dette illégitime… (13)

Face au pic pétrolier, deux voies

Nous y sommes, l'heure de vérité approche et deux choix s'offrent à l'homme :
La 1ère solution voudrait que les gouvernements dits «démocratiques» mettent un terme à leur hypocrisie et tombent leur masque en vue de voler les dernières énergies fossiles restantes. Cette perspective n'est valable qu'à court terme, car le problème réapparaitrait en pire : l'augmentation de la population terrestre et l'appauvrissement de la planète et l'amplification des catastrophes écologiques rendront de plus en plus difficiles les conditions de vie de l'humanité. Cela équivaudrait à scier la branche sur laquelle on est assis.

L'autre alternative nécessiterait un changement radical de mode de vie, une production rationalisée et sans gaspillage de notre alimentation passant par une entre-aide et une solidarité accrue entre les peuples. Dans cette optique, le retour à une agriculture traditionnelle est primordiale et à cela devrait se greffer l'exploitation d'énergies alternatives dont certaines sont déjà existantes (la thermodynamie, la fusion froide ou l’énergie solaire par exemple) mais boycottées aujourd'hui par les lobbys industriels trop désireux de conserver leur gagne-pain jusqu’à la dernière goutte.
Le XXIe siècle va nous secouer et il faudra lutter pour faire accoucher cette alternative jugée utopique par les cyniques. Espérons que le matérialisme de notre époque n’aura pas fait disparaître la Foi qui sommeille en chacun, tout comme le pétrole sous nos pieds.



Zooleil GOUMAT


Sources :

  1. Richard Heinberg , 2006, The Oil Depletion Protocol : A Plan to Avert Oil Wars, Terrorism and Economic Collapse - Éditeur : New Society Publishers
  2. Patrick Charles Messance (Special Investigation),  2012 - Gaz et pétrole : guerres secrètes 
  3. Ronald Doyle, 2008 -, Oil, smoke and mirrors (Pétrole et écrans de fumée )
  4. Éric Laurent, 2005 - La face cachées du 11 septembre  - Disponible en édition Pocket
  5. Site Internet de l’association Reopen911 - http://www.reopen911.info/
  6. Dan Eggen, 02/08/2006, 9/11 Panel Suspected Deception by Pentagon : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/08/01/AR2006080101300.html
  7. John Farmer (avocat-conseil de la Commission du 11/9), 2009 - Ground Truth untold America attack - Éditeur : Riverhead Hardcover
  8. Fox News Report : Bin Laden Already Dead (26/12/2001)- http://www.foxnews.com/story/0,2933,41576,00.html
  9. Naomi Klein , 2008 - The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism (La Stratégie du choc)- Éditeur : Picador
  10. John Perkins, 2005 - Confessions of an economic hitman (Confessions d’un assassin financier : Révélations sur la manipulation des économies du monde par les États-Unis) -  Éditeur : Éditions Ariane
  11. MES, le nouveau dictateur européen : www.youtube.com/watch?v=rFTbIGahzhU http://lesmoutonsenrages.fr/2012/01/10/mes-le-nouveau-dictateur-europeen/
  12. Le TSCG ou Pacte budgétaire européen expliqué en quelques minutes : www.youtube.com/watch?v=h39KHtMRDGg
  13. Pour comprendre l’arnaque de la loi Pompidou-Rotschild du 13 janvier 1973 et l’article 123 du Traité de Lisbonne : http://www.dailymotion.com/video/xqdhsi_comprendre-la-dette-publique-en-quelques-minutes_news#.UN8QKXc2hOY
Le documentaire de Paul Grignon , 2008 - Money as debt (L’argent dette) : http://www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news


Kaapitalisme (aquarelle)

Le texte "Rouge pétrole" a été choisi pour accompagner une exposition photo / graphisme de Tristan Zilberman et Brest Brest Brest, dont le thème est "La fin du pétrole".
Le texte se trouve sur leur site, en bas de cette page :
http://www.fabrique-image.fr/expo_actuellement.html