Ce lien existe, mais il est rare d'en entendre parler au journal télévisé. À la place on préfèrera vous parler de la baisse du pouvoir d'achat, de la neige qui tombe en hiver, de la sécheresse en été, des petites piques entre politiciens, du Buzz du moment, ou du match OM-PSG...
Ce lien est le pétrole.
Les conflits de civilisations, les guerres au Moyen-Orient, le chômage, la faillite de Ford… Toutes ces questions prennent une autre dimension lorsqu'on les met à la lumière des intérêts pétroliers sous-jacents. Quand je dis «pétrole», je devrais aussi parler des énergies fossiles dans leur ensemble.
Toutes les guerres du XXème siècle jusqu'à aujourd'hui ont le contrôle des énergies fossiles en ligne de mire. Pour s’en persuader il suffit de lire « Pétrole : la fête est finie » de Richard Heinberg (1), ou de jeter un œil sur les documentaires « Gaz et pétrole : guerres secrètes » (2) et / ou « Pétrole et écrans de fumée » (3).
Le système capitaliste est dépendant du pétrole, une quantité incroyable de nos objets du quotidien utilisent le liquide noir dans leur conception : sans lui pas de déplacements en véhicule, pas de livraisons de marchandises dans les grands Hypermarchés.
Dans les prochaines années le monde va devoir adopter un tout autre mode de vie, abandonner la production de masse qui est source de gaspillage, et opter pour de nouvelles énergies renouvelables.
Pour sa survie l'homme devra réapprendre à trouver ses besoins primordiaux dans son environnement proche, retourner à l'essentiel des choses et privilégier la qualité de vie à la quantité.
Ce tournant dans l'histoire de l'humanité aura nécessairement des répercussions énormes sur l'économie de marché qui s'effondrera, car qui ne consomme pas ne fait pas fonctionner le système.
Nous allons devoir abandonner nos vieilles habitudes acquises depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle, qui sont à l'origine des catastrophes écologiques. À peine deux siècles ont suffit pour épuiser les réserves qu'une planète a mis des milliers d'années à produire. D'une certaine façon nous avons tous une part de responsabilité dans l'explication du chaos actuel.
Aujourd'hui l'or noir se raréfie à cause de l'exploitation intensive de ce dernier siècle et nous approchons du pic qui laissera beaucoup de personnes sur le bord de la route.
Cette dernière expression imagée peut renvoyer aux pannes d'essence de nos véhicules, cependant ce ne sera qu'une des conséquences les moins graves de ce manque.
Les gouvernements sont au courant de cela, la demande se fait de plus en plus forte avec l'émergence de nouveaux pays industrialisés, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil et les réserves s'assèchent inéluctablement en même temps que notre écosystème se dégrade.
La crise écologique est déjà là, on en voit les effets sur notre écosystème et il est impossible de la nier. La crise énergétique causée par le manque de ressources fossiles existe tout autant, mais est encore médiatiquement dissimulée. Elle est même une des raisons de la crise économique actuelle.
Pourquoi cette dissimulation?
Avouer au peuple que le pétrole manque et qu'il devra renoncer à son mode de vie est une décision qui traduirait inéluctablement l'impuissance du gouvernement. Cependant il sera difficile pour les États-Unis de justifier de nouvelles guerres contre l'Iran (pour leur réserve de pétrole) ou la Russie (pour le gaz) sous de faux prétextes aussi mensongers que la destitution d'un dictateur (Saddam Hussein pour l'Irak, mis en place par les États-Unis pour rappel) ou les représailles d'attentats terroristes.
Je n’approfondirai pas la question des zones d’ombres des attentats du 11 septembre 2001, des livres comme « La face cachées du 11 septembre » du journaliste Éric Laurent (4) ou le site de l’association Reopen911 (5) sont de formidables sources d’informations accessibles pour toute personne voulant se sortir de la propagande médiatique d’une pensée unique au service des seuls intérêts de Wall-Street.
Pour les éventuelles vierges effarouchées (de moins en moins nombreuses) qui crient au danger de la théorie de la conspiration, il faut se mettre dans la tête que la version officielle en est une (de théorie de la conspiration contre les États-Unis). Affirmer qu’Al CIA Qaïda, le Mossad ou/ et l’administration Bush sont derrière tout ça, seule la réouverture d’une enquête indépendante pourrait tirer ça au clair. En attendant, libre à chacun de nier qu’il y a bien eu trois tours qui se sont écroulées ce jour là, ou que trois études scientifiques conduites depuis 2003 ont conclu à des délits d’initiés et des malversations financières en lien avec le 11 septembre. Et que dire des membres de la commission d’enquête qui ont affirmé au Washington Post que la version officielle du 11/9 était basée sur de faux témoignages et de faux documents ? (6 / 7)
Revenons à nos moutons.
Comment l’OTAN sous commandement US, pourra justifier de nouvelles guerres maintenant que l’épouvantail Ben Laden n’est plus ? « N’est plus » depuis mai 2011 ou décembre 2001 comme le prétendent des sources alternatives, là n’est pas la question (8).
Depuis l’assassinat de Khadafi et les événements syriens, on peut voir le retour à une stratégie plus traditionnelle, façon « Chicago Boys » de Milton Friedman : faire de l’ingérence en finançant l’opposition d’un gouvernement rebelle, voir en organisant un coup d’État, comme ce fut le cas en Amérique latine avec la mise en place de Pinochet au Chili et la tentative de renversement d’Hugo Chavez au Vénézuela. Pour aller plus loin, je conseille vivement le livre (ou le documentaire qui en est tiré) « La stratégie du choc » de Naomi Klein (9) et / ou celui de John Perkins : « Confession d’un assassin économique » (10).
Financer, former et armer des mercenaires pour protéger ses intérêts, voici ce qui se cache derrière « l’élan démocratique » qui pousse l’occident à libérer les peuples. Ainsi chez nous, Internet a le droit pousser le monde arabe à se soulever si les multinationales et Bernard Henri Levy y trouvent leur intérêt : pétrole lybien? position stratégique syrienne? Mettre un terme à l’iranophilie de Bachar El-Assad ? Bien entendu il est nécessaire d’éviter de donner de mauvaises idées révolutionnaires à l'Europe où les « indignés » et les altermondialistes sont niés, minimisés, tabassés dans les manifestations, voir assimilés à des terroristes (cf. Affaire de Tarnac, l’aéroport de Notre-Dame-des Landes, etc…). Laissez place au MES (Mécanisme Européen de Stabilité Monétaire)(11) , au TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) (12) et autres gadgets anti-démocratiques dans le but de faire rembourser au peuple une dette illégitime… (13)
Face au pic pétrolier, deux voies
Nous y sommes, l'heure de vérité approche et deux choix s'offrent à l'homme :
La 1ère solution voudrait que les gouvernements dits «démocratiques» mettent un terme à leur hypocrisie et tombent leur masque en vue de voler les dernières énergies fossiles restantes. Cette perspective n'est valable qu'à court terme, car le problème réapparaitrait en pire : l'augmentation de la population terrestre et l'appauvrissement de la planète et l'amplification des catastrophes écologiques rendront de plus en plus difficiles les conditions de vie de l'humanité. Cela équivaudrait à scier la branche sur laquelle on est assis.
L'autre alternative nécessiterait un changement radical de mode de vie, une production rationalisée et sans gaspillage de notre alimentation passant par une entre-aide et une solidarité accrue entre les peuples. Dans cette optique, le retour à une agriculture traditionnelle est primordiale et à cela devrait se greffer l'exploitation d'énergies alternatives dont certaines sont déjà existantes (la thermodynamie, la fusion froide ou l’énergie solaire par exemple) mais boycottées aujourd'hui par les lobbys industriels trop désireux de conserver leur gagne-pain jusqu’à la dernière goutte.
Le XXIe siècle va nous secouer et il faudra lutter pour faire accoucher cette alternative jugée utopique par les cyniques. Espérons que le matérialisme de notre époque n’aura pas fait disparaître la Foi qui sommeille en chacun, tout comme le pétrole sous nos pieds.
Zooleil GOUMAT
- Richard Heinberg , 2006, The Oil Depletion Protocol : A Plan to Avert Oil Wars, Terrorism and Economic Collapse - Éditeur : New Society Publishers
- Patrick Charles Messance (Special Investigation), 2012 - Gaz et pétrole : guerres secrètes
- Ronald Doyle, 2008 -, Oil, smoke and mirrors (Pétrole et écrans de fumée )
- Éric Laurent, 2005 - La face cachées du 11 septembre - Disponible en édition Pocket
- Site Internet de l’association Reopen911 - http://www.reopen911.info/
- Dan Eggen, 02/08/2006, 9/11 Panel Suspected Deception by Pentagon : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/08/01/AR2006080101300.html
- John Farmer (avocat-conseil de la Commission du 11/9), 2009 - Ground Truth untold America attack - Éditeur : Riverhead Hardcover
- Fox News Report : Bin Laden Already Dead (26/12/2001)- http://www.foxnews.com/story/0,2933,41576,00.html
- Naomi Klein , 2008 - The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism (La Stratégie du choc)- Éditeur : Picador
- John Perkins, 2005 - Confessions of an economic hitman (Confessions d’un assassin financier : Révélations sur la manipulation des économies du monde par les États-Unis) - Éditeur : Éditions Ariane
- MES, le nouveau dictateur européen : www.youtube.com/watch?v=rFTbIGahzhU http://lesmoutonsenrages.fr/2012/01/10/mes-le-nouveau-dictateur-europeen/
- Le TSCG ou Pacte budgétaire européen expliqué en quelques minutes : www.youtube.com/watch?v=h39KHtMRDGg
- Pour comprendre l’arnaque de la loi Pompidou-Rotschild du 13 janvier 1973 et l’article 123 du Traité de Lisbonne : http://www.dailymotion.com/video/xqdhsi_comprendre-la-dette-publique-en-quelques-minutes_news#.UN8QKXc2hOY
Kaapitalisme (aquarelle)
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