samedi 20 mars 2010

L'Histoire secrète du Monde



Ce livre paru en 2009 est très intéressant.
L'auteur, Mark Booth (Jonathan Black est son pseudonyme), dit avoir été initié à différentes sociétés secrètes où il eut connaissance d'une histoire du monde différente de celle enseignée à l'école. C'est cette histoire transmise depuis la nuit des temps que Mark Booth a choisi de retranscrire. "L'histoire secrète du monde" serait codifiée dans les textes sacrés et les créations artistiques de personnes ayant été mis dans le secret de l'enseignement des temples du mystère.
Le livre retrace toute l'histoire de l'humanité jusqu'à aujourd'hui, sous l'angle de l'évolution de la conscience humaine.

Le bouquin est susceptible de chambouler les croyances de certains ou d'être rejeté en bloc par d'autres. L'auteur montre que la symbolique astrologique est à la base de toutes les religions, mais ne cherche pas pour autant à renier ces dernières qui ont contribué à faire avancer l'homme dans sa quête spirituelle, malgré les penchants pour le pouvoir de certaines institutions et les dérives qui en ont découlé au fil des siècles.
À titre personnel le livre "m'a parlé", la philosophie distillé m'est familière et cette ode à l'imagination créatrice me paraît partir de la saine intention de contrebalancer l'excès de matérialisme de notre monde contemporain. Cependant je sais que cet avis ne fera pas l'unanimité, tout d'abord car la multitude de portraits de personnages historiques alourdit certains passages du livre. Les descriptions sont parfois brossées en surface et peuvent donner l'impression d'être orientées par le discours ésotérique de l'auteur, lequel peut être pris pour un imposteur chez le lecteur le plus sceptique et le plus hermétique au postulat de base : La matière fut générée par l'esprit et non l'inverse.
En lisant les 500 pages du livre, je suis désolé de voir à quel point l'astrologie et la spiritualité sont si ridiculisées aujourd'hui alors qu'il semblerait (si l'on admet que l'essentiel du livre est vrai) que ce soit des domaines pris parfaitement au sérieux par ceux qui orientent le destin du monde.
Probablement cette tentative de discriminer l'ésotérisme a pour but de détourner les "non-initiés" de l'ésotérisme qui pourrait les amener à parler d'égal à égal avec les disciples des sociétés secrètes...
Peut être est-ce une volonté purement stratégique de cantonner la populace aux préoccupations bassement matérialistes? Car comme disait Plutarque à l'époque, ceux qui connaissent les vérités supérieurs ont du mal à prendre au sérieux les valeurs prétendument "sérieuses" de la société (page 236 du livre).

Avec ce livre, vous avez la possibilité d'ouvrir votre esprit à une autre dimension. Pas moins réelle que le matérialisme qui domine (provisoirement) notre époque.
Résumé du livre, Best Seller mondial 2009 (et qui a reçu en 2009 le prix du livre "le plus subversif de l'année").
Au passage il aurait inspiré le dernier livre de Dan Brown.

L'histoire secrète du monde
de Jonathan Black
Pour la première fois, un livre traite les grands moments de l’histoire du monde vus par les sociétés secrètes, un incroyable voyage à travers l’histoire spirituelle et mythologique du monde.
Pour Jonathan Black, cette histoire, réservée aux initiés, a commencé à être enseigné dans les « Écoles de Mystère ». On y découvre et transmet les premières explications ésotériques sur l’évolution des espèces et la place de l’homme dans l’univers. Cet enseignement qui contient une dimension cachée et une compréhension de la vie obéissant à des lois mystérieuses, sera préservé et développé pendant des siècles par des sociétés secrètes disséminées un peu partout dans le monde : cabalistes, hermétiques, néoplatoniciens, templiers, rosicruciens ou celtes en occident; soufies, ésotériques Hindou et Bouddhiste en orient.
On apprend ainsi que les faits les plus marquants de l’histoire, de la genèse à nos jours, peuvent être interprétés de manière inverse à ce qui nous a été enseigné et que, vue « de l’autre côté du miroir », certaines expériences humaines inexpliquées du point de vue conventionnel, apparaissent tout à fait convaincantes.
Dans la veine du Pendule de Foucault et du Matin des magiciens, on rencontre dans ce livre des personnages historiques célèbres qui conspirent avec des êtres désincarnés, des monstres et des bêtes fabuleuses, qui vénèrent le diable, accomplissent des miracles, édictent des prophéties tout en essayant de prendre le contrôle du cours de l’histoire .
L’auteur démontre également qu’en utilisant des techniques secrètes, de grands esprits comme Leonard de Vinci, Isaac Newton ou George Washington ont été capables d’accéder à autre état de conscience, une forme d’intelligence surnaturelle, qui leur ont donné accès à des connaissances sur le monde qui nous sont cachées dans notre conscience quotidienne.
Au moment de tourner la dernière page de ce livre, le lecteur s’apercevra que le Sphinx à l’Arche de Noé, le Cheval de Troie ou la Mona Lisa ne sont que quelques une des traces laissés par les sociétés secrètes sur nos monuments, nos églises, dans l’art, les livres, la musique, les films, le folklore et même les histoires que l’on raconte à nos enfants.

Articles (positif et négatif) parus sur le livre 

mardi 16 mars 2010

La stratégie du choc

S’il y a un documentaire à voir pour comprendre le chaos mondialisé dans le quel nous sommes empêtré, alors je vous conseille l’adaptation du livre de Naomi Klein La stratégie du choc réalisée par Michael Winterbottom et Mat Whitecross.
Née à Montréal il y a 40ans, Naomi Klein est journaliste, auteur, cinéaste et militante altermondialiste. En 2000 dans son livre No logo elle dénonçait la perversité de la société de consommation et de la mondialisation économique.
Le film La stratégie du choc sorti le 3 mars 2010 reprend la trame du 3ème livre à succès de la militante.

Des crises « utiles » pour l’ultralibéralisme
Le film fait se succéder des images d’archives entrecoupées de passages de conférences dans lesquels Naomi Klein expose les arguments de son livre. Pendant 1h22, la journaliste nous révèle les événements de ses dernières années marquées du sceau de la doctrine économique de Milton Friedman de l’école de Chicago (prix noble d’économie en 1976 !), laquelle repose sur la provocation d’un choc psychologique pour imposer aux populations des réformes qui ne pourraient être possibles sans crise.
Ainsi le coup d’Etat de Pinochet au Chili en 1973 fut l’expérience test des « Chicago boys » pour juger de l’efficacité de l’application de cette doctrine économique barbare  qui serait, à grande échelle, un calque des expérimentations électromagnétiques menées par la CIA dans les années 50 : manipuler une population suite à un traumatisme collectif qui la contraint à se focaliser sur sa survie à court terme au détriment de ses intérêts  personnels sur une plus longue durée.
De là découleraient les réformes menées en Bolivie par la déportation des responsables de gauche, les libéralisations qui ont suivi la chute du bloc de l’est en Pologne et Russie au début des années 90, la politique de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et les politiques pratiquées aux Etats-Unis depuis 1990 et plus particulièrement sous l’administration Bush.
L’auteur prend pour exemple la privatisation progressive de la sécurité aux Etats-Unis qui fut développée « grâce » aux attentats du 11 septembre 2001. La privatisation de l’armée s’est ensuite infiltrée progressivement dans  les conflits en Afghanistan et en Irak.
A l’appui de sa thèse, Naomi Klein met en exergue les réformes qui ont suivi la crise asiatique en 1997 qui aurait été volontairement aggravée par le FMI ou les mesures prises après le tsunami sur les côtés du Sri Lanka en 2004 et l’ouragan Katrina  à la Nouvelle Orléans.
Tous ces événements tragiques seraient liés à l’avènement du « capitalisme du désastre », qui  se servirait intentionnellement des crises et catastrophes pour imposer sous le prétexte de l’urgence la loi du marché et la barbarie de la spéculation, au détriment des valeurs démocratiques.
Par le biais de ce documentaire, la thèse de Naomi Klein trouve un media adapté à sa diffusion au large public. Au-delà du simple diagnostic, le film est propice à la réflexion et à la résistance citoyenne et en temps de crise le message de la journaliste  a de quoi déranger le pouvoir comme semble l’attester sa projection dans seulement 23 cinémas français (bon courage si vous parvenez à la voir en salle !). Bref, autant de raison pour découvrir La stratégie du choc, qui est une source d’informations précieuse pour s’armer face aux dérives du système capitaliste et reprendre notre destin en mains.

Et aujourd’hui où en sommes-nous ?
Naomi Klein semble être relativement optimiste en ce qui concerne l’avenir proche, en effet la « stratégie du choc » ne peut exister que si ces mécanismes sont méconnus du peuple. Aujourd’hui la crise économique mondiale marquerait  les limites de ce « corporatisme » immoral qui attaque lâchement les citoyens dans leur moment de grandes faiblesses.  Aujourd’hui les ficelles seraient trop grosses pour duper les gens.
Difficile de ne pas rapprocher cette « stratégie du choc » à d’autres événements plus récents survenus après la parution du livre, tels que l’exclusion des anciens habitants de l’Aquila en Italie après le tremblement de terre en 2009 ou la justification des restrictions budgétaires en Grèce suite à son endettement amplifié par la banque Goldman Sachs qui aurait spéculer sur le dos du pays tout en se faisant rémunérer par Athènes pour l’aider à gérer sa dette ( ?!?) : http://www.mecanopolis.org/?p=13997
Et en France me direz-vous ? On peut voir que l’essor des mesures libérales a accompagné la dégradation du tissu social.

Diviser le peuple pour mieux régner où comment pratiquer la politique par l’utilisation d’un bouc émissaire : Mettez le feu à la maison en accusant les communistes, Al Qaida, ETA, les racailles ou la nature de l’avoir allumer (raillez mention inutile), puis débarquez tel un sauveur sans oublier de conditionner votre aide selon vos propres intérêts et le tour est joué.
Vous souvenez-vous de l’incendie du Reichstag du 27 février 1933?
Plus le mensonge est gros et plus il passe.


La Stratégie du Choc, de Naomi Klein :