dimanche 2 juin 2013

DCLXVI



Le cycle Uranus-Neptune


Le cycle Uranus-Neptune dure 171 ans ; il dépasse donc largement le champ d’une vie humaine.

Le cycle actuel de ces deux planètes a commencé avec leur conjonction du Capricorne, au printemps 1821.
[...] La prochaine conjonction aura lieu en 1992, vers 16° du Capricorne. Les phases du cycle Uranus-Neptune sont à rapporter aux événements historiques qui ont conditionné le genre de société où nous vivons actuellement.

Les astrologues ne tiennent habituellement pas assez compte du fait que la plupart des problèmes que doit affronter un individu dans sa vie personnelle, sont, en grande partie, la conséquence d’événements importants, nationaux ou internationaux, du passé.

Le cycle actuel Uranus-Neptune a commencé peu après la mort de Napoléon et l’image qu’il a personnifiée est encore très vivace de nos jours. Et pas seulement en France où les lois napoléoniennes sont encore appliquées, mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde. Les astrologues européens lui sont redevables de la mention obligatoire de l’heure de naissance sur les fiches d’état-civil, dans tous les pays qui faisaient partie de l’Empire.

L’image de Napoléon a indubitablement influencé Hitler et Mussolini, ainsi que de nombreux dictateurs d’Afrique et d’Amérique latine. La façon résolue et énergique dont Napoléon a utilisé le pouvoir social se reflète couramment aujourd’hui dans la manière qu’ont les magnats de l’industrie de mettre la main sur les inventions et découvertes de la technologie et d’édifier des cartels internationaux. Le pouvoir personnel et social qu’ils ont aujourd’hui est même supérieur à celui qu’avait Napoléon.

L’énorme pouvoir du complexe industriel-militaire actuel reflète une concentration de pouvoir rendue possible par la révolution industrielle, technologique et sociopolitique qui a commencé avec le XIXe siècle. Pour le meilleur ou pour le pire, la vie économique, politique et sociale de la moitié de la population du globe se trouve entre les mains d’un petit nombre d’individus tout-puissants.

Le cycle actuel Uranus-Neptune, qui a commencé avec la conjonction en Capricorne, est un symbole astrologique particulièrement juste de l’utilisation du pouvoir social pour la glorification personnelle. Le Capricorne se rapporte à la domination de toutes les activités sociales par l’Etat, une corporation, la banque ou par quelque personnage dominant : un dictateur ou dirigeant politique, magnat de l’industrie ou leader d’un syndicat mondial.

Comme les deux prochaines conjonctions Uranus-Neptune en 1992 et 2163, se feront aussi en Capricorne, il semblerait que l’usage et le mauvais usage du pouvoir social affecteront l’humanité pour les temps à venir.

La leçon à retirer de ce cycle, c’est comment utiliser le pouvoir engendré par les changements et inventions uraniens au profit de tous les peuples et non pas au seul bénéfice d’un petit groupe «  d’individualistes acharnés ». Des tentatives valables d’édifier diverses formes d’organisations humanitaires ont été effectuées, notamment par quelques-uns des plus grands magnats, comme Henry Ford, John D. Rockefeller et Andrew Carnegie ; Mais, en général, les industriels ne sont intéressés que par leur bien-être personnel et les hommes d’Etat par leurs intérêts nationaux. Le désir d’acquérir argent et pouvoir, même aux dépens de valeurs morales, demeure la règle plutôt que l’exception.

L’opposition entre ces deux planètes au début du siècle a porté à son paroxysme tout ce que l’humanité avait essayé d’accomplir dans le sens d’une métamorphose globale depuis 1821. Malheureusement, comme l’humanité n’a pas réussi à effectuer un contrôle avisé, éthique et spirituel des fantastiques nouvelles énergies mises à sa disposition, l’opposition a entraîné, dans le monde entier, des clivages et des destructions dans lesquels nous devons vivre : guerres mondiales, prolifération des armes nucléaires, pollution du globe, extinction de nombreuses espèces animales et climat généralisé d’hostilité et de peur.

Uranus et Neptune n’ont pas encore réussi à dominer Saturne, symbole d’impérialisme et de souveraineté nationale absolue. Les institutions et idéologies périmées de Saturne ainsi que les préjugés sociaux et religieux de l’homme sont restés en place. Ensuite, vint le carré décroissant des années 50. L’humanité se voyait proposé le défi de se réorienter plus positivement et de meilleure façon aux pressions et confrontations de la politique internationale. On aurait dû faire carrément face, à ce moment là, aux résultats finaux de tout ce qui a été fait, depuis le début du siècle (l’opposition).


Alexander Ruperti, 1978 – Les cycles du devenir - Éditions du Rocher (p.335)

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